Il déboite ce film!! Par contre, il s'appelle juste "Pirates".
D'ailleurs le bateau, je l'ai vu en vrai une année où j'étais en vacances en Camargue, il était accosté au port du Grau-du-Roi.
Pour ceux qui veulent en savoir + :
PIRATES (1986) Synopsis : Les mésaventures d’un vieux pirate unijambiste et de son jeune novice.
Interprétation : Walter Matthau (Captaine Red), Chris Campion (La Grenouille), Damien Thomas (Don Alfonso), Richard Pearson (le Padre), Charlotte Lewis (Dolores), Olu Jacobs (Boumako), Ferdy Maine (Capitaine Linares), David Kelly (le chirurgien), Roy Kinnear (le Hollandais), Bill Fraser (le gouverneur), Jose Santamaria (le maître d’armes), Anthony Peck (un officier espagnol), Georges Trillat (le Grelé), Georges Montillier (le duègne), Emilio Fernandez (Angelito), Daniel Emilfork (Hendrick), Bernard Musson (Senor Velasquez), Robert Dorning (le commandant), Eugenius Priwiziencew (Porte Bible), Cardew Robinson (l’avocat), Wladislaw Komar (Jésus), Ian Dury (Pique Viande), David Foxxe (le cuisinier), Luc Jamati (Pepito Gonzalez), Charlotte Lewis (Dolores)
Durée : 2h 05. Distributeurs : Canon Films (USA). Sortie : 28 février 1986 (USA), 8 mai 1986 (France). Entrées/recettes : 550 000 spectateurs (France), 1,6 millions de dollars (USA). Récompenses : César du meilleur costumier et du meilleur décorateur.
GENESE DU FILM1985. L’Afrique du Sud commence à tolérer le mariage mixte. Le navire de Greenpeace, le « Rainbow Warrior », est coulé par des agents français. A Hiroshima, on commémore les ravages de la bombe nucléaire lâchée 40 ans plus tôt. Une équipe franco-américaine localise l’épave du Titanic. Première rencontre entre Reagan et Gorbatchev à Genève. Décès de Orson Welles.
Au départ, Pirates était un scénario écrit au début des années 70 par Gérard Brach et Roman Polanski. Ensemble, ils dévorent tous les livres (L’île au Trésor…), les illustrations (d’Howard Pyle notamment) et les films sur les pirates (Capitaine Blood…). L’Histoire n’est pas non négligée. « A l’origine des mercenaires français ou anglais qui, aux XVI-XVIIème siècles combattaient les navires espagnols pour le compte de leur roi. On leur accordait un pourcentage sur le butin capturé. Très vite, cependant, ils ont très vite considéré qu’il était beaucoup plus avantageux de tout garder pour eux. Lorsque Mazarin signe le traité avec l’Espagne, il n’y a plus aucune raison de saborder les galions espagnols… sauf pour les délester de leur cargaison d’or. C’est à cette époque que se déroule le film. » (propos de Roman Polanski recueillis par Olivier Darmon, in Cinématographe, n.119, mai 1986)
Les dialogues dans Pirates sont volontairement limités au strict minimum, plus proche de l’univers BD ou du film muet. Polanski s’explique à ce sujet lors de la sortie du film: « (…) depuis mes premiers courts-métrages qui étaient muets, je suis toujours prêt à sacrifier un peu les dialogues. Ce n’est pas le plus important au cinéma. En ce sens, mes films ne sont pas « français » ! Je veux dire qu’ils ne sont pas des émissions de radio illustrées par des diapositives… » (Ibid. p.40)
Le film devait se tourner après Chinatown, puis Le Locataire, avec Jack Nicholson et Isabelle Adjani. Sans cesse repoussé par les producteurs pour raison de budget trop conséquent, Pirates ne finit pas être monté que dix ans plus tard, avec Tarak Ben Hamar en Tunisie (mais également aux Seychelles et à Malte). Walter Matthau incarne le Capitaine Red. Et si la genèse de Pirates a des allures de parcours du combattant, le tournage prend quant à lui des allures d’odyssée.
Roman Polanski s’en rappelle: « Tourner un film sur l’eau, c’est l’enfer. J’aurais dû le savoir, depuis Le Couteau dans l’eau. Une fois de plus j’ai eu droit à la phrase rituelle: « On n’a pas vu un temps pareil depuis vingt ans. » Rien n’a été facile, il fallait tourner par des vents de force 8 ou 10 et le bateau était assuré jusqu’aux vents de force 5. Un cargo dont le capitaine voulait voir un galion de près, ça ne lui était jamais arrivé, a heurté et détruit la proue… On a eu des dizaines d’histoires comme ça, tous les ingrédients d’un bon film d’aventures dont nous aurions été les héros. A chaque instant il fallait décider vite, trancher… et savoir dans quelle langue le faire : dans l’équipe il y avait des Français, des Anglais, des Italiens, des Polonais et les Tunisiens qui parlaient uniquement arabe, langue que je ne parle malheureusement pas. C’était Babel, sauf que nous, nous sommes allés jusqu’au bout. » (Polanski par Polanski, Ed. Chêne, 1986, p.231)
UN FILM A VOIR !!!!PS : D'ailleurs, beaucoup de films de Polanski valent vraiment le coup. Tiens, ça me rappelle
Le Bal Des Vampires si vous connaissez...